Celtes gaulois et monnaies

La Celtique, la Gaule et les monnaies

Bref historique :

Les celtes d’après les traces découvertes, remonteraient à l’âge du bronze vers 1500 avant notre ère. Ce sont des peuples originaires de la région du Haut Danube et ils dominèrent une bonne partie de l’Europe durant le premier millénaire avant notre ère. Il se répandirent sur la majorité de l’Europe et d’une manière ou d’une autre influencèrent très fortement les peuplades locales, à tel point qu’au bout d’un moment, la culture celtique ainsi que la langue celte étaient devenues les principales existantes avec toutefois des variations d’une région à l'autre.
On peut parler d’une unité culturelle pour tous les Celtes, mais non pas d’une « civilisation » ce qui enjoindrait un lien politico/économique dans toute la Celtique, ce qui était loin d’être le cas, hormis le lien Druidique qui les unissait tant bien que mal. Ils se sont répandus de la Mer Noire à l’Espagne durant ces quelques 1500 ans, envahirent même une partie du monde Greco-romain au 4ème et au 3ème siècle av. J.-C. Rome mit fin à cela au cours du premier siècle avant notre ère, là où la grande domination romaine sera la plus forte sur le bassin méditerranéen et en Gaule dans son entier.


Les provinces de la Gaule :

C’est Auguste qui en –27 fonda les provinces de la Gaule.
la Gallia narbonensis (Gaule Narbonnaise), qui allait des Alpes au Sud des Cévennes, l’Aquitania, délimitée au nord et à l’Est par la Loire, la Gallia lugdunensis (Gaule Lyonnaise) entre Loire, Seine et Saône et enfin la Gallia belgica (Gaule Belgique) entre la Seine et le Rhin, s’étalant jusqu’à la mer du Nord. 


Numismatique celtique, significations et types :

Les monnaies de la Celtique sont, en plus d’un témoignage historique, un véritable reflet d’une culture aujourd’hui oubliée. Un monde bien étrange à nos yeux, mêlé de l’empreinte druidique, de légendes et d’une culture enracinée dans les forces naturelles. Aujourd’hui c’est bien le plus grand des livres ouverts que nous ayons sur ce passé qui nous lie, nous peuples d’Europe. La monnaie celtique est donc le reflet de cette culture, partis souvent de simples imitations, les graveurs celtes ont su à travers leur art nous transmettre leur façon de voir. C’est une porte vers leur monde, aujourd’hui tombé dans l’oubli et il n’appartient qu’à nous, passionnés de numismatique, de le faire revivre en lisant ces messages figés dans le métal, reflet de diverses périodes et de diverses régions. Le monnayage gaulois fût un des plus beaux exemples de l’art celtique. Il doit être vu, non pas comme un simple outil de transaction, mais comme le reflet du monde celtique lui-même. Les décors que nous découvrons sont emprunts de la culture druidique et nous font voyager à travers le temps et la mysticité de ces peuples. Selon les régions nous comprenons les diverses influences, tant hellène que romaine ou autres. 
Il ne faut pas oublier que les monnaies gauloises sont quasiment les seuls vestiges qui nous restent d’un peuple et de sa culture. Les monnaies gauloises ne sont pas de vilaines imitations, malhabiles ou dégénérées (pour une grande partie) comme certains ont pu le prétendre, mais un véritable art, une façon de voir les choses. A travers ce monnayage nous pouvons entrapercevoir la façon dont nos « ancêtres » voyez les choses, non pas clairement comme nos yeux peuvent les percevoir mais à travers une traduction culturelle. Ils savaient regarder autrement qu’avec leurs yeux, voilà ce que nous disent ces monnaies, ils voyaient avec leurs âmes, leurs cœurs et leur culture et ils transcendaient cette vision à travers leur art d’une façon unique et jamais égalée.


L'imagerie utilisée sur les monnaies celtes :

Le petit glossaire qui suit sert à l’interprétation des monnaies, mais en éléments séparés, le sens reste souvent vague vis-à-vis de nos connaissances historiques sur ces peuples. Seul ou en plus grand nombre, les symboles utilisés sur les monnaies celtes ont un sens, souvent indirect et qui reste bien flou à nos yeux. Il reste cependant un moyen de les comprendre un tant soit peu, ouvrir nos yeux, ceux de l’intérieur et essayer de voir comme eux, nos si lointains ancêtres.
Le monnayage gaulois reste le plus énigmatique de tous les temps. Les symboles utilisés reste un émerveillement tant par leurs sens que par leur multitude de représentations. 
Voici une petite liste des principaux symboles et des divinités les plus représentées dans ce monnayage. Mais n’oublions pas que ces symboles pouvaient avoir plusieurs sens, surtout en association, et aussi le fait que certaines interprétations soient peut-être fausses ou détournées, car nous ne savons malgré tout que peu de choses de ce « monde » si différent du notre. Il reste basé sur les légendes et la nature, opposé au mieux à notre culture actuelle, basée sur la "civilisation", l’évolution", l’industrie et l’argent ce qui la rend si difficilement compréhensible pour nos esprits modernes et fermés, plus rien ou presque n'est foi de notre temps. N’oublions surtout pas une chose, une monnaie gauloise peut se regarder dans son entier mais elle peut aussi être interprétée élément par élément.

Alors apprenez à ouvrir vos yeux, et sachez regarder et comprendre ce qui vient d’un autre temps, je dirais presque d’un autre monde.

Représentation / Symbole de
-Le swastika : Symbole de bonne augure, apportant la chance, la santé et le bon augure.
-Le Soleil : La vie, la puissance, bien que les Celtes soient les enfants de la nuit. 
-Le taureau Animal : Représente la masculinité, la puissance et la fertilité. 
-La triskèle : Le cycle de la vie, trois éléments, la course du soleil, la triskèle peut exprimer plusieurs choses. Selon son sens de rotation on pourra l’interpréter comme positif (vers la droite), ou négatif (vers la gauche), la paix ou la guerre, la richesse ou la pauvreté, l’abondance ou la famine, la victoire ou la défaite…La triskèle est le symbole de la trinité. 
-Le démos : Symbolise l’assemblée du peuple, origine hellène. 
-La roue : Le cycle, le temps qui s’écoule sans passer, l’éternel recommencement, elle peut représenter aussi le soleil, la vie. 
-Le sanglier : Animal guerrier, la victoire, le combat, la puissance, le courage. 
-Le cheval : Associé très fréquemment à la déesse Epona. Il représente la virilité, la vitesse. -Le cheval peut être interprété de mille et une façons. 
-Le croissant : Le croissant attribué au croissant de lune, symbolise la nuit, la mort et donc la vie et le renouveau, car les Celtes sont issus du dieu de la mort. Après la mort vient la vie et après la nuit vient le jour et non pas l’inverse comme dans nos civilisations modernes européennes. 
-Artémis : Elle est la déesse chasseresse, ont la retrouve avant tout sur le monnayage des cités d’influence massaliote du sud de la Gaule. 
-Epona : La déesse cavalière, (Epos=cheval), protectrice des âmes durant le dernier voyage elle est aussi une déesse guerrière. Elle se trouve toujours représentée sur ou au coté d’un cheval.  
-Lacydon : Le dieu fleuve (Massalia). Utilisé sur les monnaies de la colonie phocéenne de Massilia, cette divinité fut reprise sur le monnayage des peuplades voisines de la cité grecque.


Les différents types :

Nous trouverons selon les époques et les tribus un bon nombre de types/poids différents dû aux différents étalons utilisés et aux plusieurs pénuries de divers métaux entrant dans la confection de certains de ces types monétaires.
Voici un bref résumé de ces types, qui exprime les chiffres les plus courants et ne rentrant pas dans les différents types/époques (peut-être que cela viendra, mais c’est très très long…)

¨Les statères : fabriqués en or ou en électrum (parfois en billon ou en argent) leur poids vari de 8.50g à 3.50g.

¨Les monnaies d’argent : drachme, statère, denier… en argent ou billon plus ou moins riche, ces monnaies vont en général d’un poids d’environ 7g pour les statère, 4g à 1g pour les drachmes et deniers, et enfin environ 0.90g à 0.20g pour les petites monnaies d’argent de type obole, hémiobole...

¨Les bronzes : cuivre, bronze ou orichalque sont les monnaies les plus courantes passé la guerre des Gaules, ces monnaies vont de 15g environ à 1.5g voir moins.

¨Les potins , ces monnaies là, vont dans un même type pouvoir changer de poids conséquemment. En général les potins les plus lourds pèsent dans les 7g et les plus légers aux environs de 2 g.

Nous remarquerons que les frappes les plus lourdes font quasiment toutes parties de la période la plus reculée (IIIe et IIe s. av. n. ère) du monnayage celte comme la qualité des métaux utilisés d’ailleurs.
Les premières monnaies sont en or, l’argent et le bronze ne sont pas ou peu utilisés, puis l’or tant à disparaître pour être remplacé par l’argent (reste de petites monnaies d’or tout de même), puis enfin, la monnaie principalement utilisée sera en bronze, avec quelques monnaies d’argent ou de billon en circulation. Il faut également noter que dans les métaux et alliages moins nobles, seul le potin (hormis quelques rares bronze) fut coulé dès le IIe s. av. n. ère jusqu’au début de notre ère.
Pour la chute des titres et poids il est à remarquer qu’il en va de même pour toutes les émissions monétaires européennes antiques (et même par la suite très souvent). Les premières frappes sont accompagnées d’un bon titre et d’un fort poids. La monnaie retrace en général la montée et la chute des civilisations de toutes époques.
Le temps passant, les civilisations et les systèmes se « fatiguant », les monnaies suivent le même cours, si ce n’est l’inverse (manque de métal noble, perte de grandes exploitations minières, peuvent entraîner en partie le déclin d’un peuple). La faiblesse d’une monnaie par son titre et son poids indique généralement la fin d’un système politico-économique.



Les alliages et les métaux utilisés :

-Le potin : Alliage artificiel d’étain 25% généralement, cuivre, plomb.
-L’électrum : Alliage naturel d’or et d’argent au pourcentage aléatoire selon la région d’extraction ou selon les modification volontaires.
-Le billon : Alliage artificiel d’argent et de cuivre le plus fréquemment.
-Le bronze : Alliage artificiel de cuivre et d’étain. Parfois du plomb et même rarement du zinc en petite quantité.
-L’or : Métal naturel inaltérable.
-L’argent : Métal naturel, mou et qui noircit.
-L’orichalque : Cuivre, plomb, zinc 
-Les monnaies fourrées : Âme de cuivre ou de bronze (parfois de fer), recouverte d’une bonne couche de métal précieux (or ou argent) et frappée.
-Les monnaies saucées : Flan en bronze ou cuivre (parfois de fer), frappé ou moulé, trempé ensuite dans un métal précieux.



Les peuplades gauloises :

Voici un tableau répertoriant un maximum de tribus, et donnant sa région d’appartenance durant l’occupation romaine et suivant la découpe définie par Auguste.
J’ai donné ici la correspondance des tribus/régions actuelles pour permettre à tous de localiser ces tribus. Ce n'est pas une liste exhaustive.

Peuplades / Lieu / département
Abricantui Armorique Lyonnaise
Aduatuques Belgique Belgique
Aedui Bourgogne, Nivernais Mont Beuvray Lyonnaise
Allobroges Savoie, Dauphiné Narbonnaise
Ambiens Vallée de la Somme Belgique
Ambilatres Région du layon Lyonnaise
Andecaves Anjou Lyonnaise
Arvernes Auvergne Aquitaine
Atrebates Pas-de-Calais Belgique
Aulerques Brannovices Autun Lyonnaise
Aulerques Diablintes Maine Lyonnaise
Aulerques Eburovices Normandie Lyonnaise
Baiocasses Calvados Lyonnaise
Bellovaques Oise    
Bigerions Région de Tarbes Aquitaine
Bituriges Cubi Berry Aquitaine
Bituriges vivisci Aquitaine Aquitaine
Boiens de la Transpadane Auvergne
(Gergovie) Egalement Bohème Aquitaine
Branovices Région de Briançon Narbonnaise
Cadurques Quercy Aquitaine
Calétes Pays de Caux Lyonnaise
Carnutes Beauce Lyonnaise
Catalauni Chalonnais Lyonnaise
Castulogi Pays d’Eu Lyonnaise
Cavares Vallée du Rhône Narbonnaise
Cocosates Arcachon ? Aquitaine
Coriosolitae Armorique Lyonnaise
Coriosopites Armorique Lyonnaise
Durocasses Eure-et-Loir Lyonnaise
Eburons Belgique Belgique
Elusates Gers Aquitaine
Elysique Gard Ouest /Hérault Narbonnaise
Gabales Lozère Aquitaine
Helvetti Suisse Belgique
Lémovices Limousin Aquitaine
Leuques Toul Belgique
Lexovii Normandie Lyonnaise
Lingons Langres Belgique
Longostalètes Roussillon Narbonnaise
Mandubii Alésia Lyonnaise
Médiomatriques Loraine Belgique
Meldes Meaux Lyonnaise
Ménapes Cassel Belgique
Morins Pas-de-Calais Belgique
Namnétes Loire-Atlantique Lyonnaise
Nédénes Aude Montlaurés Narbonnaise
Nerves Tournai Belgique
Nitiobroges Agenais Aquitaine
Osismes Armorique Lyonnaise
Parisis Région parisienne Lyonnaise
Pétrocores Aquitaine Aquitaine
Pictons Poitou Aquitaine
Ptianes Béarn Aquitaine
Redons Bretagne Lyonnaise
Rémes Champagne Belgique
Rutènes Aveyron Aquitaine
Salasses Gaule cisalpine    
Saluvii Bouches-du-Rhône Narbonnaise
Santons Saintonge Aquitaine
Ségusiaves Forez Aquitaine
Sénons Nord de la Bourgogne Lyonnaise
Séquanes Franche-Comté Belgique
Silvanectes Picardie Belgique
Samnagenses Région d’Uzès Narbonnaise
Sotiates Aquitaine Aquitaine
Suessions Soissonais Belgique
Tarbelles Région de Dax Aquitaine
Tarusates Landes Aquitaine
Tolosates Toulouse Narbonnaise
Trévéri Trèves Belgique
Triboques Région de Strasbourg Belgique
Tricasses Champagne Lyonnaise
Tricorii Vallée du Rhin Entre Germanie et Belgique
Turons Touraine Lyonnaise
Unelles Cotentin Lyonnaise
Vasates Gironde Aquitaine
Velliocasses Vexin Lyonnaise
Vénètes Morbihan Lyonnaise
Vellaves Haute-Loire Aquitaine
Véromandui Saint-Quentin Belgique
Viducasses Noyon Belgique
Vindelici Augsbourg Europe Centrale Bavière
Viroduni Lorraine Belgique
Voconces Vallée du Rhône Narbonnaise
Volques Arécomiques Gard/Hérault Narbonnaise
Volques tectosages Aude/Tarn/Hte Garonne… Narbonnaise
Vulgientes Vaucluse Narbonnaise


Les principales villes, correspondances modernes :

Voici maintenant un tableau qui peut vous aider à retrouver une ville moderne sous son nom antique ou vice-versa. Souvent au cours de lecture nous tombons sur des noms d’oppida ou de capitales, sans autres formes de localisation. Ici grâce à cette liste vous pourrez en un clin d’œil visualiser à quoi ce nom antique correspond, quelle ville la remplace ou en est la plus proche maintenant et même quelques brèves remarques historiques pour nombres de villes ou villages répertoriés :

Villes antiques / Villes modernes // Remarques

Agathé Agde
  Cité d’origine Grecques, fondée au V ème s. Av. JC

Agedicum Sens
  Capitale des Sénons, devient capitale de la Lyonnaise au IVéme siècle

Agenum Agen
  Capitale des Nitiobroges

Alauna Valognes
   
Alba Alba la romaine
   
Alésia Alise-Sainte-Reine
  Assiégée en –52 par Jules César, défaite de Vercingétorix

Andematunum Langres
  Ville où Sabinus tenta un soulèvement de la Gaule contre Rome

Anderitum Javols
  Capitale des Gabales sous l'occupation

Anicium Le Puy en Velay
  Capitale des Vellaves

Antipolis Antibes
  Anti- opposé ; polis- ville . « La ville d’en face » Fondée par les grecs massaliotes en 340 av. J.-C, elle fut ensuite colonie romaine

Apta Julia Apt
  Anciennes villes des Vulgientes rebaptisée par les romain après sa colonisation

Aquae sextiae Aix-en-Provence
  Son nom est dû à son fondateur le consul Caïus Sextius Calvinus et au fait qu’il y avait des sources thermales

Arausio Orange
  Devient colonie romaine en –35 et accueille les vétérans de la IIe Gallica Aregenua Vieux
   
Arelates Arles
  Grand centre commercial au Ier siècle

Atura Aire sur Adour
   
Augusta Tricastinorum Saint Paul Trois Châteaux
   
Augusta Vindelicorum Augsbourg
  En Allemagne, la colonie fut fondée vers –15 par Drussus

Augustodunum Autun
  Fondée par Auguste, elle remplaça Bibracte comme capitale des Eduens

Augustodurum / Civitas Baiocassium Bayeux
Capitale des Baiocasses

Augustonemetum Clermont-Ferrand
  Bâtie sur le site de Gergovie par les romains

Augustoritum Limoges
   
Autricum Chartres
Capitale des Carnute, c’était un des grand lieu de la religion druidique

Avaricum Bourges
  Capitale des Bituriges Cubi

Avenicco / Avenio Avignon Ancienne ville gauloise, elle fut colonisée et rebaptisée Avenio sous Auguste
 
Beterra / Julia Baeterrae / Beterris Béziers
  Cité Celtibère, elle devient Julia Baeterrae après être devenue une colonie romaine
 
Bibracte Mont-beuvray
  Disparue et remplacée par Autun comme capitale des Eduens au Ier s. Musé à voir !

Burdigala Bordeaux
 Capitale des Bituriges Vivisques, elle tombe au main de Rome au Ier siècle Av. JC. Au IVème elle devient la capitale de l’Aquitaine
 
Cabeillo Cavaillon
  Cité celto-ligure des Cavares qui deviendra par la suite une cité sous dominance romaine
 
Caesarodunum / Tours
  Village des Turons

Caesaromagus Beauvais
  Capitale des Bellovaques, détruite par les romains. Ils y implantèrent un camp fortifié sous le nom de Caesaromagus

Carcaso Carcassonne  
 
Carpentorate Carpentras
  D’abord cité celto-ligure elle devint une cité Gallo-romaine par la suite

Cavillonum Châlons-Sur-Saône
  Grand centre commercial gaulois puis romain

Cénabum / Aurelianum Orléans Brûlée en –52 par Jules César elle sera reconstruite par Aurélien qui lui donnera son nom (Aurelianum), et d’où vient son nom actuel

Condates Rennes
  Capitale des Redons, elle devint un avant-poste romain

Condatomagus Millau
  Fabrique de poterie dans les ateliers de la Graufesenque
 
Condivicnum Nantes
  Cité des Namnètes elle devint un grand centre commercial et administratif de la gaule romaine
 
Cosedia Coutances
  Le nom de la ville vient de Constance Chlore 293-306

Cossium Bazas
  Capitale des Vasates envahie par Crassus
 
Cularo / Gratianopolis Grenoble  
  Cité des Allobroges, elle deviendra au IVème siècle Gratianopolis en l’honneur de Gratien, ce nom donnera par la suite Grenoble
 
Darioritum Vannes
  Capitale des Vénètes
 
Dea Die
  Capitale des Voconces
 
Divodurum Metz
  Capitale des Médiomatrices
 
Divona / Cadurcum Cahors
  Capitale des Cadurques, elle s’épanouie sous la domination romaine, équipée de thermes, théâtre, forum et temple le tout correctement fortifié.

Durocassium Dreux
   
Durocatalaunum Châlons-en-Champagne  
  Baptisée ainsi en +451, après une victoire sur les Huns d’Attila
 
Durocortorum Reims
  Capitale de Rémes, elle fit partie de la Gaule Belgique en +17
 
Elimberris Auch
  Cité commerciale
 
Fanum Martis Corseul
  Cité des Coriosolites
 
Forum Juli  Frèjus
  Cité fondé par les Massaliotes, elle sera colonisée par Jules César (49 av. JC). et appelée Forum Julii en son honneur. Octave y fera installé une base navale d’où sortirent bon nombres de navires qu’il lui permirent de remporter la bataille d’Actium, qui l’opposa à Marc Antoine. Il y sera installé une colonie de vétérans.

Forum Segusiavorum Feurs  

Geneva Genève
  Cité des allobroges, elle passe sous domination de Rome au IIè siècle Av. JC
 
Gergovie Clermont-Ferrand
  Capitale des Arvernes, future Augustonemetum, elle fut le témoin de la grande défaite de Jules César(-52) face au gaulois « Unis » par Vercingétorix
 
Glanum Saint Rémi de Provence
  Cité celte sous influence hellène elle devint par la suite une cité sous dominance romaine. Elle fut détruite au IIIème siècle
 
Gorgobina ? Boïens
  Entre Allier et Loire

Gredonense castrum Grèzes
  Oppidum principal des Gabales avant la conquête romaine
 
Juliabona Lillebone
  Région de Caux, cité des Calétes

Juliomagus Angers
  Une des grandes cités de la Gaule romaine

Lapurdum Bayonne
   
Latinum Meaux
  Oppidum des Meldes

Laudunum Laon
   
Ligedia Avranches
   
Limonum Poitiers
   
Lugdunum Lyon
  Fondée en 43 Av. JC, elle deviendra la capitale de la Gaule Lyonnaise sous Auguste. Elle est le point de départ des grandes routes, Aquitaine, océan etc.
 
Lugdunum Convenarum St Bertrand de Comminges
  Capitale de la Novempopulanie (Aquitaine IIIè après la réforme de Dioclétien)

Lutetia / Civitas Parisiorum Paris
  Créée vers –250. Cité des Parisii, elle tombe au main de Jules César en -52

Massalia Marseille
  Fondé par les Phocéens au 6ème S. av JC

Mastico Mâcon
  Cité des Eduens, elle fut conquise par les romains par la suite

Metlosedum / Melodunum Melun Oppidum des Sénons

Mimates Mende
   
Narbo Martius Narbonne
  Installé sur un site gaulois en –118, elle devint la capitale de la Narbonnaise

Nemausus Nîmes
  Village gaulois qui fut colonisé par Rome en -121

Niké / Nicaea Nice
  Fondée par les grecs au Vème siècle Av. JC. Elle fut conquise en –154 par les Romains

Noviodunum Nyons
  Grande cité Helvète

Noviodunum / Augusta Suessionum / Suessiona Soissons  
 
 
Noviodunum aeduorum Nevers
  Un véritable entrepôt pour César ; la ville fut brûlée en –52 par les gaulois.
 
Noviomagus Lisieux
  Capitale des Lexoviens

Olbia Hyères
  Fondé par les Massaliotes

Rigomagus Riom
   
Rodumna Roanne
  Capitale des Ségusiens

Rotomagus Rouen
   
Ruessium St-Paulien
   
Samarobriva Amiens
  Qui veut dire « pont sur la Somme ». Ville des Ambiens, qui fut occupé par César en -57

Segudonum Rodez
  Capitale du Rouergue durant la domination romaine
 
Segustero Sisteron
   
Tarusco Tarascon
  Comptoir de Massalia, la ville fut sois-disant terrorisée par La tarasque.
 
Telo Martius Toulon
   
Tolosa Toulouse
  Elle fut fondée vers le IVème siècle Av. JC et fut la capitale des Volques Tectosages. Tolosa fut conquise par les romains au IIème siècle Av. JC et fit partie de la Narbonnaise
 
Turba Tarbes
   
Turris Nerviorum / Tornacum Tournay En Belgique
Ugernum Beaucaire
   
Vapincum Gap
  Camp romain, elle deviendra une véritable cité durant le IVème siècle

Vasio Vocontiorum Vaison-la-Romaine
  Capitale des Voconces, elle obtient suite à la conquête romaine le statut de ville fédérée. Elle sera détruite en partie au IIIème siècle.
 
Vesunna / Vésone Périgueux
   
Verodunum Verdun
   
Vienna Vienne
  Capitale des Allobroges, elle sera conquise par Rome au cours du Ier siècle Av. JC
Vindinum Le Mans
  Place gauloise fortifiée

Vivarium Viviers
   
Vorgium Carhaix
   
Voviodunum Sées
   



Mythologie gauloise, dieux et symboles.
 
Abianus : dieu assimilé à Mercure, ses origines seraient dans le Vaucluse, l'Hérault et les Bouches du Rhône.

Abnoba : Déesse de la chasse, des rivières et des forêts.

L'aigle : L'aigle est associé à la magie en règle générale et il est un symbole de feu et d'air.

Alaunos : Divinité masculine du soleil, de la guérison et des prophéties. Il est selon certains auteurs identifié comme étant en fait Belennos ou le Dagda sous un autre nom. Son culte est connu à Lurs dans les Alpes-de-haute-provence et à Mannheim en Allemagne.

Ana ou Dana... : Il s'agit de la principale déesse de la mythologie celtique. Elle est la mère de tous les dieux. Elle est avant tout considérée comme la déesse des moissons, la mère nourricière. Elle est la triple déesse. Ana représente la fécondité, déesse de la guerre à travers la forge des armes et est aussi déesse des poètes et de la médecine. Elle est le corps, l'âme et l'esprit réunis. Elle est la mère des dieux, la protectrice des vivants, des morts et des lieux humides.

Anaon : le monde de l'au-delà.

Andarta : Divinité de la fertilité et de la guerre, comme pour Esus son culte comportait le sacrifice humain. Son culte se retrouve en Lozère et chez le peuple des Voconces.

Bélénos : "Le brillant". Dieu de l'harmonie et de la beauté, patron des arts et de la médecine. Il symbolise la lumière. La fête de Beltaine au 1er mai lui est dédiée. Elle survit encore aujourd'hui au travers des feux de la St-Jean. Il est symbolisé par le corbeau.

Le bélier : Le bélier est un symbole de fertilité.

Bélisama : Déesse solaire. Elle est la patronne de nombreux artisans, tels les forgerons, les maîtres verriers ou encore les tisserands. Mais elle est aussi une déesse guerrière. Elle est la parèdre de Bélénos.

Biche : symbole de sagesse.

Bormo : Divinité des eaux thermales, guérisseur à travers les eaux.

Bormona : voir Damona

Boudana : Divinité féminine guerrière.

Brigantia : Déesse celte de l’intelligence, de la sagesse, de la famille et du foyer.

Brixia : Déesse des eaux.

Camulos : Le dieu de la guerre, reconnu à travers la Gaule dans son entier mais particulièrement chez les Rèmes. Son origine serait en Grande-Bretagne où une cité porte son nom, Camulodunum (Colchester)

Le Cerf : Symbole des saisons qui passent, il est aussi le principal symbole de la puissance fécondante, de la domination (symbole royal). Il représente la longévité et il est censé vivre 900 ans.

Cernunnos : Voir Kernunnos

Le chaudron : Objet symbolique s'il en est, à la fois matériel et spirituel. Il est l'équivalent de la corne d'abondance d'une certaine façon. Jamais il ne s'épuise, ni de sa science, ni de sa vitalité. Mais il est aussi symbole d'immortalité ou de résurrection. En étant déjà tout cela à la fois, il représente aussi l'objet simple et usuel, il mélange le profane et le sacré en un seul objet.

Le cheval : Il est le conducteur des âmes vers l'autre monde est il est un des symboles les plus fréquemment utilisés dans le monde celte. Il représente la richesse et l'honneur. Son image est en général associée à plusieurs divinités, Teutatés, Bran...

Le corbeau : C'est un des animaux les plus sacrés de la mythologie gauloise. Il représente le savoir, il est souvent associé au dieu Belennos. Il est le lien intemporel et indéfectible entre la lumière et l'obscurité. C'est un animal céleste solaire.

La corneille : Animal associé à la guerre. Catubobua (équivalente gauloise de la déesse Babd irlandaise) est représentée par la corneille. Son nom signifie corneille de combat.

Le cygne : Le cygne est un animal sacré. Il représente l'amour et la pureté. Il ne fallait en aucun cas en tuer ou en blesser un, la viande de cygne étant tabou chez les anciens bretons. Il est une des formes que prennent les divinités dans le monde humain. Le cygne fut sacré un peu partout en Gaule mais avant tout dans la région bretonne. Dans de nombreuses régions gauloises l'animal équivalent était la grue.

Damona ou Bormona : Elle est associée à Bormo et elle est la déesse des sources et des eaux thermales. Elle apparaît représenté seule ou avec des divinités différentes, pas seulement Bormo. Elle est occasionnellement associée à Bourbonne-les-bains en Haute-Marne. Voir le lien wikipedia pour cette ville thermale. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Bourbonne-les-Bains)

Devonnos et Dinomogetiramos ( ou Momoros et Atepomeros) : Ils s'agit des Dioscures gaulois mais sans aucune affiliation idéologique avec les Dioscures Castor et Pollux. D'après J.-P. Persigout ils sont "Les symboles funéraires des deux hémisphères" Ils sont les guides des voyageurs et navigateurs et sont également protecteurs des cavaliers. Ils font partie des divinités gauloises très populaires.

Dis Pater : voir Orgos

Druntia : Chez les gaulois, Druntia, déesse affiliée au sapin, était considérée comme la protectrice et la reine des druides.

Epona : elle est la déesse cavalière. Elle est une déesse de la fécondité. Son attribut principal est la jument avec laquelle elle est quasiment toujours représentée. Elle a un rôle psychopompe dans la mythologie gauloise. Le culte d'Epona fut exporté vers Rome et elle était honorée dans toute la Gaule. Voir ce site consacré à Epona : http://site.voila.fr/Epona1

Esus : Une des plus grandes divinités du panthéon gaulois. Il est le dieu de la guerre, de l'agriculture et du commerce. Son nom serait synonyme de "maître" ou de "meilleur". Il peut être représenté par un taureau accompagné de trois grues. Il est le "divin bûcheron" abattant l'arbre, lui ôtant la vie, alors il en délivre le potentiel et ainsi fait renaître la vie. Il est en quelque sorte l'équivalent du Dagda irlandais, le dieu bon. Le culte d'Esus comportait le sacrifice humain d'après certaines sources. Il est associé à la déesse de la fécondité qui est représentée par les trois grues. Son attribut est le gui du chêne.

Gobnios ou Gobnhios : Dieu forgeron, il est maître de l'agriculture et des arts de la guerre. En tant que forgeron céleste, il peut fabriquer une épée parfaite en seulement trois coups. Durant le festin des dieux, il sert la cervoise, liqueur magique de jeunesse éternelle et d'immortalité.

Grannos : Autre image de Belenos, Grannos le brûlant est le dieu brillant et lumineux. Son culte fut surtout célébré dans le Nord et Nord-Est et en particulier chez les Leuques.

Graselos : Dieu des eaux de la Gaule méridionale d'après J.-P. Persigout.

Grue (La) : L'oiseau symbole de la puissance créatrice. Aussi représenté par trois (la trinité), elle a alors une fonction psychopompe.

Gui (Le) : Le gui est le symbole du renouvellement et par là même de la continuité, de l'éternité.

Ialonos : Dieu de l'agriculture.

Icovellauna : Une des nombreuses déesses des eaux, l'épicentre des traces laissées se trouve en Lorraine et en Rhénanie-Palatinat en Allemagne. Son nom signifierait "source divine des eaux".

Kernunnos ou Cernunnos : Kernunnos ou Cernunnos ou encore Karnonos sous sa forme gauloise la plus ancienne est sûrement le plus ancien des dieux gaulois. Son nom signifierait "le cornu". Son nom représente en fait à mon goût un terme générique définissant un groupe de divinité similaires physiquement, mais rien ne prouve qu'il y ait tant de similarités entre toutes ces représentations, d'un point de vue idéologique du moins. La seule trace retrouvé est le nom Cernunnos sous diverses formes et ce seulement à trois reprises (France, Roumanie). De là à assimiler toutes les représentations de cerf, d'hommes à tête cornue ou autres à Cernunnos s'apparente à de la supercherie. En clair, en dehors du fait que nombre de divinités locales représentent un homme chauve à cornes de cerf, rien ne prouve qu'il s'agit d'une même divinité à 1000 kms d'intervalle comme à 100 ! Personnellement je pense qu'il vaut mieux parler de Kernunnos comme d'un pluriel rassemblant tout de même de nombreuses idées semblables d'une région à l'autre, mais sans unité toutefois. Ses origines sont pré-celtiques, il était le dieu de la chasse notamment après l'apparition de l'arc, ensuite des pastoralistes et grand maître des animaux. La plus ancienne représentation connue du "dieu cornu" dont descendrait Kernunnos se trouve en France dans la grotte des trois frères en Ariège (Paléolithique). Kernunnos est en général représenté chauve, souvent portant un ou plusieurs torques, des victuailles (abondance) ou encore en train de déverser des pièces. Selon certaines sources, il serait le Maître de la puissance fécondante (Grand cerf), des morts ou encore du renouvellement (les bois). Le rôle de Kernunnos est encore mal connu dans le panthéon gaulois mais on pense aujourd'hui qu'il (ou ils) avait aussi un rôle psychopompe. Il est parfois représenté avec trois têtes, symbole d'harmonie . Il est aussi reconnu par certains comme le maître suprême de la faune. Kernunnos est parfois représenté avec à ses côtés le serpent à tête de Bélier symbolisant la force et la ruse. Certains l'assimilent également au dieu Pan. Je pense que toutes les idées exprimées par les auteurs du genre sont bonnes et mauvaises à la fois, encore une fois je pense qu'il faut prendre le nom Kernunnos ou Cernunnos ou peu importe l'orthographe comme un terme générique. Chaque interprétation pouvant être valide pour un Cernunnos local mais pas pour un autre...
 
Loucetios ou Leucetios ou encore Leucetius : Dieu du tonnerre, de la lumière blanche. Son nom a été retrouvé à une douzaine de reprises en France et en Allemagne.

Litavis : Divinité guerrière, elle accompagne le Mars-Teutatés gallo-romain ou Mars-Ciccoluis. Son nom signifie "celle qui est large" d'où peut-être une fonction de déesse mère de la Terre. Son origine serait en Côte-d'Or

Lucus : Dieux d'origine Nîmoise

Luxovius : Dieu des sources de Luxeuil en Haute-Saône

Magilos : Divinité non identifié du Cher

Matres : Divinité que l'on retrouve localement sur une grande partie de la Celtique

Nantosvelta :

Nemetona :

Rosmerta :

Sirona :

Succelos :

Sequana :


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